Georges Holderith est né à Lauterbourg en 1912 où il effectua sa scolarité à l'école primaire, puis à l'école primaire supérieure, actuel collège qui porte désormais son nom. Instituteur puis inspecteur des écoles primaires, Georges Holderith réussit en 1947 l'agrégation d’allemand. Nommé d'abord au lycée Blaise Pascal de Clermont-Ferrand, il revint à Strasbourg au collège technique industriel, devenu entre-temps le lycée Louis Couffignal. Georges Holderith est un illustre germaniste, auteur d'une méthode d'enseignement de l'allemand dès l'école primaire. Une pédagogie active qui privilégie l'apprentissage de la langue en situation, par des sketches, ainsi que des méthodes audiovisuelles. Il est nommé inspecteur d'académie en 1954, devient directeur adjoint de l’enseignement du premier degré au ministère de l’Éducation nationale à Paris, puis inspecteur général de l'instruction publique. Il publie une anthologie, « Poètes et prosateurs d'Alsace », vaste panorama de la littérature alsacienne des origines à 1978.
Il a rédigé quantité d’ouvrages pédagogiques : notamment la collection « Wir lernen Deutsch ». Officier de la Légion d'Honneur, Commandeur des Palmes Académiques, premier lauréat de l'Institut des Arts et Traditions Populaires d'Alsace, Georges Holderith s'est vu décerner également, en raison du rôle déterminant qu'il a joué dans les relations culturelles francoallemandes, la plus haute distinction civile de la République Fédérale d'Allemagne. Tous ces honneurs portent témoignage des services éminents que cet Alsacien a rendus à l'Alsace et à la France. Il décède en 1978.
Petit clin d’oeil : en l’honneur de Georges Holderith auteur d’une méthode d’enseignement qui porte son nom, on aurait pu imaginer de nommer cette cour « le cours Georges Holderith ». En hommage au bilinguisme qu’il a ardemment défendu, le nom alsacien du lieu-dit : « de Schüelgàrte », le potager de l’instituteur, autrefois situé au bout de l’actuelle rue des Rosiers, figure sur la plaque de la Cour Georges Holderith.