1. La jeune fille Alsacienne au parapluie

patrimoine 19 1LA JEUNE FILLE ALSACIENNE AU PARAPLUIE
(2013)

L’histoire de cette œuvre d’art en bronze à taille humaine a commencé avec Thierry DELORME, sculpteur, diplômé de l’Ecole Nationale des Arts Décoratifs de Strasbourg.

L’artiste a su imaginer, modeler la matière, travailler les formes, manier l’ébauchoir, le burin et les pointes avec la finesse du geste afin de restituer la beauté à l’œuvre naissante. Moulée au plâtre, pour le respect des détails du grain de peau, la sculpture a ensuite été accueillie à l’Atelier France Bronze, fonderie d’art près de Luxeuil. C’est au sable fin que sera prise l’empreinte de la matrice pour les parties délicates, par modelage à la cire perdue ou encore par moulage qu’ont été traitées les parties plus imposantes. Alliage de cuivre et d’étain, le bronze a été coulé à 1 100°. Ebarbée et polie, la sculpture a révélé ses plus infimes détails et reçu des mains de l’alchimiste de la fonderie, une patine afin que le temps ne puisse y laisser son empreinte.

Nature et enjeux de la démarche artistique de Thierry DELORME
Il affirme son indépendance, son autonomie contre les diktats des institutions et des modes transitoires. Quand le monde est à l’éparpillement, à l’écartement, à la souffrance de la pensée, faire du figuratif est une révolte, mais une douce révolte. Le nu sans provocation est une révolte, une révolte de la sensualité dans les villes où les yeux sont saturés de corps provocants. Une révolte en toute simplicité. Le nu n’est pas un sujet mais une forme d’Art. Dans le bronze ou la pierre, il met son âme et celle de ses modèles.
La sculpture est un art de solitude, celle du créateur qui mène le long combat des proportions et des volumes, du réalisme et de l’idéalisme, sans tomber dans l’anecdote. Il a une fascination pour la femme, l’être humain et donne à ses créations une ampleur, une gestuelle, une évocation poétique qui touchent à la fois les sens et l’esprit. Et si sa sculpture ne compte pas parmi les choses utiles, celles qui servent à alimenter, à abriter, à satisfaire en un mot les besoins corporels. Au contraire, elle arrache comme toutes œuvres d’art à l’esclavage de la vie pratique et ouvre le monde de la contemplation et du rêve.

En cela elle est utile. La sculpture est un Art qui, plus que d’autres formes d’expressions, a besoin du temps. Entre la forme que l’esprit conçoit et sa réalisation, prend place le temps de l’ouvrage, le temps de la main ouvrière, le temps de l’esprit attentif.

La « jeune fille alsacienne au parapluie « est un bel hommage à la pièce de théâtre «Le Barabli» de Germain MULLER.

Cette œuvre est complétée par un Banc Impératrice Eugénie, en grès des Vosges sur le parvis de la Mairie, place Germain MULLER. Bancs dit de « l’impératrice Eugénie » ou bancs Napoléon, érigés pendant la période Napoléonienne et implantés jadis de demi-lieue en demi-lieue. Les blocs de grès « rose bigarré » des Vosges ont été taillés par le CFA du Lycée Jules Vernes à Saverne.

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Parcours 19 vers 20 : Se diriger vers la boulangerie et prendre à gauche sur la route de Saverne. Au passage découvrez la cour du restaurant « Le Marronnier », ses balcons de bois décorés selon les saisons et la fresque murale. Continuer et traverser au passage protégé.